Forêt, espaces verts, la sylvothérapie et notre santé

Chiffres issus de l’étude « Les espaces verts urbains – Lieux de santé publique, vecteurs d’activité économique » – Rapport ASTERES, pour le compte de l’UNION NATIONALE DES ENTREPRISES DU PAYSAGE – réalisé en mai 2016 par Nicolas Bouzou et Christophe Marques. Les chiffres cités sont valables dans un territoire et à un moment donnés
Union Nationale des Entreprises du Paysage – Licence : DR

Pour optimiser les effets cardioprotecteurs de la marche, il semble qu’il vaille mieux marcher en forêt. Les travaux effectués par des cardiologues (Bunn-Jin Park et al.) montrent que le contexte de l’activité exerce une influence en soi sur une même activité physique. Il y a une magie, une sérénité et une beauté intrinsèque de la forêt qui expliquent certainement ces effets.

Pour les personnes qui reprennent le sport ou à qui on conseille une pratique modérée, il serait plus pertinent de le faire en zone boisée afin de bénéficier d’effets supplémentaires immédiats.

Dans les années 1980, le gouvernement au Japon a encouragé les bienfaits physiologiques et psychologiques des bains de forêt (Shinrin-yoku).
Depuis, continuent de paraître de nombreuses publications scientifiques. Elles ont explicité pourquoi il est si bénéfique pour nous, humains, de retourner régulièrement dans la nature, et en particulier dans la forêt, notamment dans le cadre de la sylvothérapie (la thérapie par la forêt).

Des tests scientifiques corroborent le bienfait des arbres. Selon certaines études, il suffirait de s’adosser à un arbre, en appuyant sa main droite sur son estomac et sa main gauche sur le dos pendant 20 secondes pour « capturer » les vertus bénéfiques de l’arbre choisi.

Les vertus de la sylvothérapie

La sylvothérapie dispose de plusieurs cordes à son arc.
Selon les saisons et les sites forestiers, elle offre une grande tranquillité et un environnement apaisant. Une étude (publiée en 2004 par l’Agence responsable des forêts au Japon) a montré que le sang de personnes ayant marché dans les bois contient un taux de cortisol beaucoup plus bas que celui de personnes ayant couvert la même distance en ville.
Or, cette hormone est considérée comme une des principales hormones du stress. Roger Ulrich, qui étudie le comportement humain à l’université A&M du Texas note également que les patients guérissent plus vite quand leur chambre donne sur un espace vert. Ces derniers souffrent moins de nausées et prennent moins d’analgésiques.

Comment ?

Afin de bien profiter des bienfaits du Shinrin-Yoku, il suffit de rester quelques heures en forêt et de le pratiquer aussi souvent que nécessaire.

À première vue, cela peut nous sembler équivalent à de la randonnée pédestre. Pourtant, les objectifs sont différents. Contrairement à la randonnée, le Shinrin-Yoku ne nécessite aucune planification de trajet spécifique ni de contrainte de temps. Il s’agit plutôt de s’imprégner des lieux et d’éveiller ses sens en écoutant et regardant ce qui se passe autour pour décompresser.

À nous de trouver la forêt ou l’espace vert qui nous convient le mieux pour se détendre, faire le vide et se reconnecter avec soi-même.

La sylvothérapie est donc une pratique à intégrer à notre mode de vie pour s’évader du stress quotidien. Elle nous permet de se changer les idées, respirer de l’air pur, se retrouver et vivre le moment présent.

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